lundi, mars 04, 2013

Un avant-goût amer des élections

La semaine dernière a été politiquement animée dans quelques villes marocaines à cause des élections partielles qui s’y déroulaient. Au-delà de la symbolique que peu revêtir ce genre de « tests » électoraux pour les majorités en place, les enseignements à tirer de ce scrutin (il y eu également un premier round d’élections partielles en octobre) sont pour le moins décevant pour l’avenir de la « pratique démocratique » et laissent présager le pire pour les élections communales à venir.

Quels enseignements tirer de ces deux tests ?

Ils ont tout d’abord confirmé l’excellent état de la machine électorale du PJD. Le parti au pouvoir a remporté tous ces tests haut la main : que ce soit à Tanger ou Marrakech en octobre dernier ou encore à Sidi Kacem ou a Youssoufia ou ils ont réussi a faire élire le candidat PPS. Les islamistes au pouvoir qui partagent leurs prérogatives entre le palais et une majorité « docile », n’ont pas subis le VOX POPULIS espéré suite aux décision « peu populaire » qu’a pu prendre Le chef du Gouvernement, notamment la hausse du prix du carburant. Partout ou ils ont mis des candidats « bankable », la machine PJD s’est mobilisé avec l’efficacité, la « propreté » et la détermination redoutable qu’on leur connais désormais. Dan toutes les circonscriptions, il ont terrassé leur seul « ennemis » politique déclaré, le PAM.

Ils seront très durs à déloger en 2017.

La majorité gouvernementale s’en tire a bon compte également, puisqu’elle a tout de même gagné quasiment l’ensemble des sièges mis en jeu. Cette « victoire » ne doit pas cacher le fait que cette majorité s’est présenté en ordre dispersé, hormis l’amourette de circonstance qui a permis aux « communistes » de garder leur siège de Youssoufia et donc leur groupe à l’assemblée.

Les élections partielles de Février ont été même l’occasion d’affrontements politiques violents entre les différents partis, notamment à Sidi Kacem et à Settat, avant, pendant et même après la fin de la campagne.

Difficile de croire que l’animosité déclarée durant cette campagne ne trouve pas son chemin au conseil du gouvernement.

Troisième et dernier enseignement, c’est la déconfiture des différentes composantes de l’opposition. En effet, hormis le PAM qui a voulu croiser le fer avec les islamistes, les partis de l’opposition parlementaire n’ont même pas fait semblant de vouloir grappiller quelques sièges. Même l’USFP a déclaré forfait, trop occupé à organiser des duels fratricides. Les autres, les boycotteurs, sont restés dans leurs petits nuages.fr

Mais peut ont vraiment s’amuser a faire ce genre d’analyses lorsqu’on sait les conditions désastreuses dans lesquels se sont déroulés ces suffrages partiels, notamment ceux de février. Peut ont sincèrement donner du crédit à des élections lorsque des accusations de fraudes, d’intervention de l’administration, d’utilisation d’argent, de distribution de tapis dans les mosquées… fusent de partout. Peut ont lire quoi que ce soit, lorsque le Ministère de l’Intérieur est accusé d’avoir favorisé les candidats issus du même parti que le Ministre, Peut on être crédible lorsque les taux de participation, non encore communiqués officiellement, frisent le ridicule.

A leur échelle, ces élections ont surtout démontré l’incapacité des gouvernants à organiser, avec les mêmes outils et les mêmes mécanismes qu’avant, des scrutins sans que ces derniers ne soient entachés de grâce irrégularités. Le système a la peau dure. A leur échelle aussi, ces élections, ont démontré la total incapacité des partis politique a croire au jeu de la démocratie. Elles ont également démontré que la majorité des marocains n’apprécie absolument pas ces pièces théâtrales... ou peut être les figurants indemnisés d’une manière ou d’un autre.

On nous promet des élections locales pour les prochains mois ? « Chiche ! » diront toutes celles et ceux qui vivent du business électoral… les autres de toutes les manières il s’en fichent.

1 commentaire:

hmida a dit…

Je ne comprends pas que l'on puisse à la fois louer l'efficacité terrifiante de la machine PJDiste et l'associer au "palais"!

De deux choses l'une ou le PJD est un parti valable, efficace, organisé, discipliné ou bien c'est le bras politique du palais!

Auquel cas le prétendu lien entre le PAM et le palais tombe à l'eau!

Ce n'est pas demain que nous nous separerons de cette idée stumpide que le palais manipule tout !

Ce n'est pas ainsi que l'on sortira de notre sous-démocratie endémique!