lundi, juin 14, 2010

La HACA montre ses muscles !

Début d’été difficile pour les radios privées marocaines avec un sérieux rappel a l’ordre des sages de la HACA qui, dans un climat propice a la censure, montrent du muscle et s’abattent a bras raccourcis sur un paysage radiophonique qui se cherche encore.

Si certaines décision de la HACA, notamment celle contre Radio plus sont parfaitement justifie (on peut même s’étonner sur la clémence de l’autorité comparée aux autres sanctions), la sévérité que nos sages l’encontre du « dérapage » de radio Mars et de la « plaisanterie » de Hit Radio s’explique difficilement. Petit rappel des faits et des sanctions :


Radio plus : un animateur qui réveille un enfant de 10 ans pour lui faire revivre en direct les abus sexuel qu’il aurait subit et une auditrice qui accuse nommément des personnes sur les ondes. Autant dire qu’on est dans le véritable dérapage et la non maitrise de l’antenne doublée d’un légère certaine dans le traitement d’une problématique aussi grave que l’abus sexuel des enfant. Sanction : une semaine de suspension d’émission, 30 000 dh de pénalité, et l’obligation de diffuser la décision de la HACA pendant une semaine. Les faits incrimines remontent a avril dernier.


Hit Radio : sa parodie de « alors on dance » en Darija « Hez el bot » lui coutera 70 000 dh et surtout une année d’exploitation. La refonte du business plan de Hit Radio risque de lui couter très cher.


Radio Mars : une boutade de l’invite de l’émission culturelle Mag Mars « ha, c’est beau d’être le président de la république du Maroc » vaut a la chaine sportive une suspension de diffusion de 48h et 57000 dh de khtiya


Le détail des décisions de la HACA sont disponible sur le site web www.haca.ma


Si dans l’absolu, la décision de la HACA est parfaitement justifie dans le cas de Radio Plus, la mettre en balance avec les deux autres décisions permet de classer la actes sanctionnés en fonction de leur gravite aux yeux des sages du CSCA, et par déduction, comprendre le véritable mandat de cette autorité de régulation :

- Nous somme la pour préserver les sacralités tel que définies par l’arbitraire ambiant :

- Nous sommes la pour préserver la vertu telle que définie par le conservatisme me ambiant
- Nous sommes la aussi parfois, et mollement, pour protéger le citoyen et accessoirement les enfants

Le message de la HACA est donc clair pour ces radios qui ont un peu bouleverse le paysage médiatique marocain. La célérité , plus que la sanction en elle même, de la réaction de la HACA vis-à-vis de la bourde commise sur Radio Mars a permis aux gardiens du temple médiatique de figer le degré de tolérance des pouvoirs public. Nous somme clairement dans la tolérance Zero.


De l’autre cote, la récidiviste Hit radio n’a qu’a bien se tenir devant le puritanisme ambiant : la radio en dérange plus d’un. Mme Chourouk peut parler da vaginites, de verges déformée, et de tuyauterie interne de la citoyenne Marocain, mais en langage RTM. Le langage de la rue est a peine admis sur le grand écran et il n’est toujours pas le bien venu sur les ondes hertziennes. Le fait de toucher aux fondamentaux financiers de cette radio qui s’adresse au 15-25 ans, veut tout dire : on veut la peau du projet de Younes Boumehdi et de son animateur vedette «Momo».

Le modèle de libéralisation des ondes choisi par le Maroc est loin d’être le plus libertin. La loi sur l’audiovisuel, les pouvoirs de la HACA et son indépendance toute relative, la composition de son comite de sages, et la qualité des personnes qui sont derrière les différents projets de Radios (et de TV aussi) limite de facto l’entendu de la libéralisation. On est plus ( et ce des le démarrage du processus de libéralisation) dans un schéma de fin de monopole publique que de réel libéralisation des ondes. Aujourd’hui, la HACA a simplement effectué un bref rappel à l’ordre et une correction technique. Dont acte.

4 commentaires:

Larbi a dit…

je propose qu'on offre à chacun des honorables réactionnaires de cette institution un DVD dd "Good Morning England" (qui raconte les années 1960). Et je suis même prêt à offrir les DVD si tu t'occupes de l'envoi. :)

Anonyme a dit…

Les gens perdent la raison dés qu'il s'agit de personnes de moins de 18 ans. Et tu en fait malheureusement partie.

Pourquoi donc Radio Plus mérite elle d'être censurée d'après toi? Incriminé un citoyen sans jugement préalable se fait constamment. Et faire parler un enfant de la violence sexuelle qu'il a subit est tout aussi commune. C'est un droit des plus élémentaire. La decision de la HACA est vague et parle chose comme la "dignité de la personne humaine" et les "droits de l’enfant tels qu’ils sont universellement reconnus". Mais de quels droits s'agit ils auxquels la radio a porté préjudice?

C'est au citoyen qui se sent diffamé de porter l'affaire en justice, pas à une agence gouvernementale de piétiner la liberté d'expression. Et ce n'est pas l'animateur radio qui a réveillé l'enfant mais les adultes qui lui ont passé le téléphone.

Politiquonaute a dit…

cher anonye : quelques concept doivent a priori etre clarifies :
- personne ne parle de censure, mais de sanction ... le censure sousentend un action a priori ... dans le cas de figure ce n'est pas le cas
- qu'est ce que tu entends par droit elementaire : d'incriminer un citoyen sans jugement prealable et de faire parler un enfant, sans egards a sa situationm des viloence sexuelle qu'il a subis ? et cela sous pretexte que cela se fait constement ?
si j'ai bien compris, le feu rouge devienderait alors inducatif, le vol a peine immorale et le meurtre, dans certains cas , comprehensible. soyons serieux !
- Pkoi la HACA et pa le juge : parce c'est justement le role d'un regulateur. toutes les democraties ont un autorite qui gere de maniere technique les medias audiovisuels. dans certains pays, ce role purement technique est elargi a un droit de regard plus ou moins grand sur le contenu.
en france par exemple, le CSA veille au respect de la pluralite politique (temps de parole des politique) au respect des jeunes telespectateurs ...

- sinon, je serait presque d'accord avec toi ... la HACA devrait s'en tenir a son role d'autorite technique sans droit de regard sur le contenu : le seul hic, on sait ce que ca donne lorsqu'on demander aux juges de prendre en charge le dossier des medias

Anonyme a dit…

T con, la sanction de hitradio pour haz el bot est injustifiée!