Depuis que j’ai ouvert mes yeux à la
politique, chacun des congrès de l’USFP nous a été présenté comme une étape
cruciale dans la vie du parti et celle de monplusbeaupaysdumonde. Comme si le
sort du Maroc dépendait à caque fois des quelques milliers de congressistes
USFPistes en conclave.
A chaque fois depuis sont 6ème congrès,
ce parti nous a montré qu’il a été incapable de relevé le défi de la démocratie
interne, du renouveau de ses élites et de son idéologie.
Ainsi El Youssoufia, en pleine expérience de l’alternance échoue lors du 6ème
congrès à s’en sortir avec son parti indemne. Scission, accusations de fraudes,
retraits massifs de cadres et militants. En patriarche cherchant le
plébiscite, El Youssoufi ne sortira pas
grandi de cette épreuve ou on a plus parlé de « trucage », « falsification »
et « d’absence de démocratie » que de renouveau des élites et de reconstruction
de la gauche. Il quittera le navire deux année après lorsque le Roi mettra fin
à la « logique » démocratique.
4 années plus tard, en 2005, c’est Ahmed El
Yazghi qui préparera sa propre « succession » lors d’un 7ème
congrès, là aussi, attendu, mais qui manque
son rendez-vous avec la démocratie, la transparence et l’éthique. On retiendra les coups bas des apparatchiks
du parti.
Le pompon est atteint avec le 8ème
congrès, organisé au lendemain d’une débâcle électorale, d’une démission forcée
de Ministre sans portefeuille et de la mise en place d’une « direction transitoire» collégiale
… pour résumer, un congrès « ouvert » pendant plusieurs mois qui
porte à la tête du parti le dauphin de Yazghi –Radi-, celui là même qui avait
été démissionné après la débâcle de 2007 … Fhem Tsetta.
Pour tenter de comprendre, ci-après un
extrait de l’article
de libération à l’issu du 2nd round de ce VIIIe congrès de
l’USFP :
« Les congressistes ont remis en cause le mode de scrutin servant de base à l’élection des instances du parti, la qualité des congressistes, les rapports moral et financier, la participation au gouvernement El Fassi, les prestations des ministres ittihadis en passant par la ligne politique idéologique et politique ainsi que les rapports avec la Koutla et surtout avec l’Institution monarchique. (…) ce premier round du congrès était marqué par des dysfonctionnements à plusieurs niveaux : improvisation, retard dans la distribution des badges des congressistes, confusion totale quant aux listes en compétition, confrontation violentes entre les représentants d’une même section et d’une même région et suspension des travaux des travaux de manière répétitive, entre autres. »
Quelques débâcles
électorales dans la besace et une tonne d’incohérences idéologiques en poches,
et au lendemain d’un printemps Arabe a qui le parti avait tourné le dos, Les Ittihadis se sont retrouvé pour une 9ème
fois en conclave. Les ingrédients de ce
congrès étant périmés (Candidats, congressistes, déroulement, mode de scrutin),
le plat servi sera sans doute toxique
pour le parti… et l’élection de Driss Lachgar n’est que la partie
visible de la métastase qui touche le parti.
Quand je pense que c’est
les héritiers de Benberka et de Bouabid, je me dis que La pomme est décidément tombée
bien loin de l’arbre.
NB : Juste après l'ecriture de ce post, j'ai appri que notre ami bolggeur et miltant USFP http://mounirbensalah.org/ quite un navire qu'il explique être à la dérive.
2 commentaires:
Entièrement d'accord avec toi sur tout, sauf sur le fait que l'USFP a tourné le dos au prétendu printemps arabe!
Ce n'était pas dans la logique historique de descendre dans la rue : ce parti n'a pas su régler ses problèmes internes; comment pouvait-il prétendre règler les problèmes du pays en manifestant!
D(aillleurs contre qui, contre quoi auraient manifesté les USFPistes? Contreu eux-même, comme aurait dit Fellag l'humoriste algérien.
Par ailleurs, si l'on observe le résultat du printemps arabe en Tunisie et en Egypte, je pense que le Maroc a eu de la chance de ne pas avoir céder aux sirènes 20févrièristes.
Et si j'ai bien compris, les plus ardents acteurs cybernétiques du mouvement cherchent actuellement à se constituer en parti : quand je préconisais cela il y a quelques temsp, tu trouvais que j'avais un regard "malveillant" sur le mouvement!
@Hmida
1- Sans dire que c'est bien ce qui se passe en egypte et en Tunisie, il est certainement trop tôt pour évaluer les resultats des revolution faites dans ces pays. Les anciens pays du bloc de l'est avait mis 10/15 ans pour rentrer dans la "normalité".
En plus, on est encore inondé par un traitement médiatique biaisé de ce qui se passe en egypte (d'un coté comme de l'autre) et donc peu outillé pour émettre des jugement tranchés
2- je n'ai jamais parlé de "malveillance" et certainement comme tu l'avances ... je t'avais simplement demandé de regarder les choses, globalement, avec un oeil bien vaillant ...
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